Un vrai flight-case nécessite que l'on utilise des fermetures papillon encastrables et non de surface. Vous avez le choix entre des dimensions moyennes ou plus importantes. Je préfère personnellement le grand modèle. Et vous pourrez également choisir entre des fermetures papillon avec ou sans ressort. Ce dernier sert à garder une ouverture à 30 degrés pour le fermoir. Cette version avec ressort est surtout utilisée lorsque le fermoir papillon est monté à l'envers, comme c'est le cas dans ma présentation, étant donné que le capot de mon flight-case sera équipé de quatre fermetures papillon. On aurait, autrement, des difficultés à installer ce capot sur le dessus, puisque nous serions alors gênés par les fermetures.

On commence par prendre les mesures. Puis, on scie une partie du profilé de fermeture en veillant à respecter la longueur voulue. J'utilise une bande adhésive pour indiquer ma marque, car le crayon n'est pas assez visible sur le bois flight-case. Et l'avantage, c'est que cette bande se retire facilement. Après avoir scié le profilé, on fait de même pour le reste du trou destiné à accueillir la fermeture papillon mais à l'aide d'une scie à chantourner. Ce trou doit, en outre, être petit à la base afin d'y placer la scie.

Après cela, on peut vérifier que la pièce de la fermeture papillon rentre bien dans ce profilé. On emploie éventuellement du papier émeri pour la finition du profilé de fermeture et, au besoin, une lime pour le trou fait dans le bois. D’autre part, on doit avoir un espace d'environ un demi-millimètre entre le bord du profilé de fermeture et la fermeture papillon placée en dessous de celui-ci. On perce, en premier, deux trous dans le profilé de fermeture, mais pas entièrement non plus. On emploie les rivets courts pour maintenir en place le profilé. Puis, on perce les autres trous. Cette fois-ci, on peut traverser le bois et donc utiliser les longs rivets.

Ensuite, on réalise la même opération pour l'autre partie de la fermeture papillon sur la deuxième moitié du flight-case. Puis, on peut emboîter ces deux moitiés et vérifier que tout est bien en place. A posteriori, on retourne le capot du flight-case, on monte une moitié de fermeture papillon (= troisième moitié = première moitié de la deuxième fermeture papillon) en veillant à ce que celle-ci s'assemble bien avec la première moitié de la première fermeture papillon. Et le fait de retourner le capot permet d'avoir un couvercle qui s'emboîte dans les deux sens. L'inverse peut, en effet, s'avérer bien embêtant dans certaines situations. Bien sûr, cela vaut uniquement si l'on travaille avec un capot entièrement amovible. Ce problème ne se pose pas si l'on fabrique un capot doté d'une charnière. La photo ci-contre vous montre une caisse équipée de fermetures papillon.

Si votre flight-case comporte une ou plusieurs charnières avec stop, c'est le moment de monter ces dernières selon une technique que l'on retrouve à nouveau, à savoir qu’on ne perce pas un trou entier pour le profilé de fermeture et on utilise encore des rivets courts. Les autres trous peuvent traverser le bois et l'on se servira alors de rivets longs.

À ce stade, il peut être utile d'avoir à sa disposition un outil permettant de bien presser l'une contre l'autre les deux moitiés de la caisse. Deux tire-pieds pourront, par exemple, faire l'affaire.

Il nous reste encore à nous occuper des poignées. Là aussi, il faut commencer par prendre de bonnes mesures. Et le ruban adhésif s'avère encore une fois bien pratique, car les marques de crayon ne sont pas suffisamment visibles sur le bois quelque peu irrégulier du flight-case. On percera un premier trou pour la scie à chantourner. Et vous pouvez vous servir de votre mèche à bois et alu de 4,2 mm de diamètre si celle-ci se trouve toujours sur votre foreuse. Si un trou ne suffit pas, percez-en un deuxième juste à côté du premier. Percez entièrement un trou bien rond en veillant à l'exactitude des dimensions. Les coins peuvent, bien sûr, être légèrement arrondis. Servez-vous également, au besoin, de votre lime à bois pour arrondir les bords, de sorte que les poignées puissent bien s'encastrer. Il reste alors juste à fixer les rivets.

 

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